Le nouveau Comptometer électrique En novembre dernier, « L’Organisation » signalait, sous cette rubrique, un nouveau modèle de la machine à additionner et à calculer Comptometer. Il s’agissait du Comptometer « à double totalisateur (« Supertotalizer »), qui, pour certains travaux, procure à l’opérateur, des commodités nouvelles et un gain de temps appréciable. Nous avons appris peu après qu’un deuxième nouveau modèle vient d’être mis en vente et qu’un stock de Comptometers à moteur électrique va arriver incessamment en France. La documentation américaine qui nous a été communiquée et l’examen direct d’une tranche de mécanisme à usage de démonstration, nous ont permis de nous faire une idée précise du Comptometer électrique, modèle « K », dont nous donnons ici la figure. Sa caractéristique la plus importante est de conserver (comme fait déjà le « Supertotalizer »), les protections automatiques contre les erreurs de manœuvre, qui distinguent le Comptometer Standard, modèle « J ». Fig. 2. — Comptometer électrique, modèle K Rappelons que ces garanties automatiques d’exactitude, s’étendent à tous les organes de commande : les touches (directement motrices des dispositifs calculateurs intérieurs) prises individuellement; le clavier dans son ensemble ; le levier de remise à zéro. — Toutes ces commandes sont soumises à des blocages absolus en cas de manipulations incorrectes. D’autre part, un système de signalisation automatique, qui affecte à la fois les sens du toucher, de la vue et de l’ouïe, prévient l’opérateur de toute manœauvre inachevée de remise à zéro. — A la machine munie de ces perfectionnements essentiels, on a donné le nom de Comptometer à « Touches contrôlées » et « Signaux d’annulation automatiques ». Il y a lieu de faire remarquer que le maintien de ces perfectionnements était d’autant plus désirable sur une machine à moteur, que celle-ci comporte nécessairement des touches à frappe très courte, comme on peut s’en rendre compte en considérant la figure. Une insuffisance d’un millimètre dans l’enfoncement d’une touche, suffirait, en effet, à entraîner la totalisation d’un chiffre inférieur à celui inscrit sur cette touche, si un blocage instantané et absolu ne se produisait — préalablement à l’enregistrement de l’erreur — et ne forçait l’opérateur à se corriger en cours d’opération sans qu’il ait besoin de recommencer celle-ci. Autre observation pouvant être faite au simple examen de la figure : le coffre du Comptometer électrique est surhaussé à sa partie arrière, pour que le clavier se présente en plan incliné sous les doigts de l’opérateur. Cette disposition a été adoptée parce que les tiges des touches dans ce modèle, sont de longueur uniforme, alors que, dans le Comptometer standard, cette longueur croît du 1 au 9, ce qui donne au clavier, ipso facto, l’inclinaison d’un pupitre. — Une des conséquences de cette uniformité de longueur des touches est que, quand, par exemple, dans une multiplication, le facteur pris sous les doigts est 19, ou 1919, il n’y a pas de différence de course entre les touches 1 et les touches 9. L’écart de prix entre le Comptometer électrique et le Comptometer Standard n’étant pas considérable, et les deux modèles — fabriqués pour des mêmes emplois -— possédant les mêmes caractéristiques au point de vue des fonctions de calcul, on peut estimer qu’ils se valent et que, pour l’usager, il y a là simplement une question de préférence personnelle. (H. G.) L’Organisation, 1935